En fait, il existe 4 variétés de Leffe : La Brune avec un arôme de caramel, la Radieuse une ambrée, la Triple une blonde voilée ; mais l’originelle, la « vraie », c’est la simple Blonde et c’est bien là l’objet de cet avis…
C’est dans les Ardennes belges, pas loin de Dinant, qu’une communauté de l’Ordre des Prémontrés à fondé cette Abbaye suivant l’art mosan (cet art architectural porte son nom de part le simple fait que les personnes qui l’ont créé sont originaires de la Meuse…) Dans le milieu du XIIIe siècle, les moines de cette Abbaye élaborèrent cette mixture dans le plus grand secret… Ainsi, à part le malt et le clou de girofle dont elle est délicatement aromatisée, il n’y a que peu d’indication sur sa fabrication…
Alors comment fait-on ? Eh bien vous allez au bar du coin de votre rue, et vous commandez une Leffe blonde pression… Malheureusement, bien qu’elle soit une des bières les mieux desservies à la pression, il n’est pas sur qu’elle le soit près de chez vous… Dommage… Néanmoins, pour retrouver le plaisir incomparable qu’elle procure lorsqu’on la déguste à la pression, elle existe également en conditionnement verre.
Elle se boit généralement dans un gros verre à vin (si, vous voyez les verres « ballon »… qui vont avec le « ballon de rouge »... eh bien pareil, mais plus grand) orné de sa dénomination et d’un dessin de style vitrail représentant une abbaye sous un beau ciel bleu… Prenez donc ce fameux verre, une bouteille de ce breuvage préalablement rafraîchie à 5°C, et verser délicatement l’une dans l’autre en prenant soin, sur la fin de votre geste, d’éloigner la bouteille du verre afin d’obtenir un beau col de mousse d’au moins 3 cm…
Remarquez au passage sa couleur jaune légèrement ambrée, et sa mousse rarement très blanche et assez consistante… Si vos yeux ne s’illuminent pas à la vue de ce tableau, nettoyez vos verres de lunettes, ou rendez-vous chez votre ophtalmo pour qu’il vous en prescrive une paire…
Plongez ensuite, généreusement, votre bouche dans ce grand verre accueillant et versez délicatement dans votre gorge desséchée… Votre lèvre supérieure (voir votre moustache, chacun son truc…) doit se retrouver couverte de mousse… Il n’est d’ailleurs pas interdit d’y passer la langue… Le reste est une histoire de goût… C’est une bière qui a du caractère, qui possède une teneur en alcool de 6,6%, ce qui la place dans la moyenne basse des bières dites « spéciales ». Elle n’en reste pas moins douce à boire, jamais agressive au palet tant qu’elle se consomme fraîche.
Elle accepte volontiers d’être accompagnée de quelques morceaux de fromage (moi c’est plutôt comté et hollande vieux), de quelques noix de cajou, voire d’un peu de charcuterie…
Si cet avis sur la bière vous a plus, retrouvez mes autres « avis bière » sur la Despérados (ma bière d’été) et la « 3 monts » (ma préférée…)